mercredi 6 août 2008

23- La diagonale du fou - Poème de Alphée


LA DIAGONALE DU FOU
Dans la bibliothèque, la pendule sonnait
Et, dans le grand salon, quelques bûches flambaient.
Depuis trois heures déjà, les deux hommes s’affrontaient
Et leur grand échiquier peu à peu se vidait.

L’enjeu était de taille, bien qu’ils n’en parlent guère,
Les faveurs d’une femme, chacun des deux espère.
Elle ne se donnera qu’au plus intelligent,
Car être à l’un ou l’autre lui est indifférent.

Depuis longtemps déjà, le roi noir dominait;
Flanqué de ses deux tours, sans cesse il progressait;
Avec ses cavaliers, le roi blanc reculait.

A demi dévêtue, dans la pièce elle entra.
Le combat changea d’âme, le roi blanc attaqua
Et, maté par le fou, le roi noir abdiqua.

Alphée
Avec l'autorisation de l'auteur, merci ALPHEE !, et rendez-vous sur son site à la rencontre de nombreux poèmes. http://home.tele2.fr/poesies-Alphee/index.html

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