Ilf-Eddine
Ed. Elyzad, 2011
4ème de couverture : Un champion d'échecs russe participe à un tournoi qualificatif pour le titre mondial. Au fur et à mesure des parties, comme monte progressivement un suspense intense, l'homme vieillissant se remémore les étapes importantes de sa vie : ses succès de jeunesse, sa découverte du haut niveau, ses années de labeur auprès de Karpov, puis son exil en France, loin de cette URSS qui a façonné son destin. Au-delà de la solitude, la passion perdure, à fleur de peau. Alors que les rondes se succèdent et que nous partageons ses émotions les plus intimes, son ambition intacte nous porte à espérer : cette dernière ronde le mènera-t-elle enfin à la consécration ?
Un premier roman rare à la construction haletante, véritable plongée dans l'univers des échecs. Surtout, la radiographie d'un champion qui oscille en permanence entre la nécessité d'accepter ses limites et la poursuite inlassable de son rêve.
La 4ème de couverture décrit bien ce roman où la réalité du joueur d'échecs vieillissant transparaît en profondeur, se remémorant son passé russe de joueurs et de secondant, la vie russe et sa première femme, ses deux enfants qui ne s'intéresse pas aux échecs, sa progression échiquéenne, du haut niveau sans être dans tous les meilleurs, ses rencontres avec Fisher, Karpov et plus tard Kasparov, son installation à Montpellier, accueilli par Jean-Claude Loubatière, sa deuxième femme française et son beau-fils, et surtout son tournoi, le dernier ?, avec l'enjeu de la qualification peut-être, mais surtout celle de mettre en application encore une fois ses talents qui faiblissent de joueur d'échecs.
Un petit mot aussi sur Arrabal.
Les parties sont décrites en détails calculs et réflexions comme pour les vivre nous-mêmes, des joueurs qui nous apparaissent réels et vivants, actuels. Petit regret peut-être, que les parties ne sont pas retranscrites entièrement !!
Beau travail d'écriture de l'auteur, Ilf-Eddine. bien entendu aussi joueur d'échecs à ses heures.
