Stallone contre Mr T, ça va cogner !! Les voilà prêt pour une compétition de BOXING-CHESS !!
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jeudi 26 mars 2015
mercredi 10 juin 2009
276- La langouste et le joueur de cờ tướng...
http://aejjrsite.free.fr/goodmorning/gm71/gm71_LangousteEtJoueurEchecs.pdf
merci à Phan Van Trướng. Et les photos en plus !
*Le Cờ tướng est un jeu d’échecs typiquement vietnamien(ou chinois) assez similaire au jeu d’échec occidental.
Si vous allez en touriste visiter la très belle ville de Nha-Trang vous ne le raterez pas. Vous vous asseyez devant la magnifique plage de sable blanc, sur un banc public, à l’ombre d’un cocotier ou d’un phi-lao (arbre élancé au feuillage très fin ressemblant à un javelot) et vous attendez. Profiter de la douce brise marine , fraiche comme il faut, tirer le regard vers toute la côte dorée qui monte jusqu’au grand Nord et qui descend jusqu'à la pointe de Cà-Mau en décrivant un grand S de deux mille kilomètres, et attendre. Il viendra, le joueur de cờ tướng. * * *
Tout d’abord la faune classique quotidienne qui défile devant vous, sortant de nulle part. Un vendeur de cacahuètes, une marchande de galettes de riz, une jeune fille portant sur la tête un plateau en osier surmonté d’une pyramide de bánh rán (gâteau sphérique à la pâte de haricot jaune enveloppé d’une peau croustillante), le tout en alternance avec une multitude de vendeurs de billets de loterie. De temps à autre une femme sans âge vient s’asseoir à côté de votre banc armée d’une seule grosse bouteille d’un litre d’orangeade et d’une pile de gobelets en plastique. Cette femme là, ne vous y trompez pas, c’est l’expression de la pauvreté finale. Capital de son commerce : un euro peut être, pas beaucoup plus. Elle parcourt la longue plage de sable fin et blanc pour essayer de vider sa bouteille sur des touristes en panne sèche. Le prix du gobelet rempli ? elle vous dit : donnez ce que vous voulez. Tout ce que vous donnerez rentabilise le commerce car la plus petite pièce dans votre poche aura plus de valeur qu’un de ses gobelets bien remplis. C’est que le dénuement le plus complet n’est pas démuni d’astuces.
* * *
Et puis si vous avez de la chance, vous verrez surgir du néant une échoppe ambulante de fruits de mer. Ca, ce n’est pas banal. Encore une marchande ; Dieu, ce que le peuple vietnamien demande à ses femmes ! Armée d’un balancier en bambou qu’équilibrent deux lourds paniers. Un à chaque bout. Il y a tellement de choses dans chaque panier qu’il faut regarder dans l’ordre. Premier panier : un four-grill d’où sort de la fumée, donc déjà en ordre de marche, qui surplombe un grenier ambulant rempli de bois, de charbon et de feuillage sec. Ce panier là, c’est la cuisine. Et l’autre c’est la mangeaille. Et quelle mangeaille !
Premier étage, les coquillages. Exceptionnel. Des coques géantes, des huitres, des oursins, des petits coquillages divers et variés pour la dégustation. La fraicheur ? Pas de doute métaphysique s’il vous plait. L’odeur de l’iode marine vous frappe les narines. Et si vous avez encore un doute sachez qu’à Nha Trang il est sûrement plus difficile de trouver des fruits de mer un peu faits que les frais. Que voulez vous, ici mon bon monsieur, la mangeaille ne fait jamais la queue pour être mangée.
Deuxième étage, les poissons, frétillants, des gros crabes noués à la grosse ficelle pour éviter que les pinces ne serrent quelques malheureux doigts humains.
Troisième étage, c’est l’étage royal ! Deux énormes langoustes bien vertes dont les moustaches balaient encore l’espace-temps à la recherche de ce qu’on ne sait trop quoi. Regardez bien dans les yeux de ces langoustes. Elles semblent vous narguer de manière arrogante alors qu’elles sont à deux doigts d’entrer dans votre estomac. C’est fou que la roche tarpéenne est proche du Capitole. Leçon toujours mal apprise et mal retenue, langouste ou pas. Au milieu des deux paniers , la marchande. La peau tannée par la mer, le regard imploreur. Pourtant prête à bondir sur un touriste errant comme sur une proie. Une denture blanche à faire rougir le dentifrice. Des mains lestes et précises. Une voix d’opéra : « allez , allez , aux petits fruits de mer frais, frais , frais,.. » annonce t’elle. On s’approche . Notre petit groupe demande juste de déguster à l’essai. Sitôt la première coque avalée, nous décidons de garder toute la cargaison pour nous. - Je vous disais que c’est tout frais, ca sort directement de la mer ! dit la petite marchande. - Grillez nous tout ca, en commençant par les coquillages….
Tout en nous laissant déguster, la coquillagiste nous regarde et nous demande : vous n’êtes pas de la région ? Sans apporter la moindre réponse, nous continuons de nous régaler.
« Et maintenant, p’tite dame, vous pouvez jeter la langouste sur le grill » lui dis-je. La première langouste, ainsi que la deuxième. Ca ferait bien cinq kilos de langouste fraiche dont l’écaille verte rougit à la chaleur du grill. Qui dit qu’on n’a rien à manger au Viet Nam ? Les statistiques de la Banque Mondiale devraient être revues. Lorsque nous avons fini, bien fini, je donnai à la marchande deux billets de cent mille dong (l’équivalent de dix euros) sans même lui demander l’addition. La marchande rouspéta puis se tut immédiatement quand je lui dis : demain à la même place hein ? Elle bondit de joie en me répondant : à la même heure hein ? Et moi d’expliquer à mon groupe que la mangeaille est à ses yeux gratuite car elle vient de la clémente mer: il n’y a pas de fournisseurs à régler. La seule chose qui compte c’est le chiffre d’affaires, qui est tout bénéfice. On a donné à la marchande son budget familial hebdomadaire. Elle doit être l’épouse d’un pêcheur. Un million de dong par mois et le tour est joué, les enfants à l’école, l’habillement décent, l’argent de poche fourni. Quant à la nourriture, faut-il le répéter c’est gratuit, toujours gratuit ! L’Océan, c’est comme un grand frigo toujours ouvert. Il faut seulement savoir y puiser…
Vous, lecteur , vous êtes choqué ? Attendez la suite. Trois jours plus tard, en rentrant d’un dîner, nous voyons dans la pénombre la même marchande déguster avec un jeune garçon deux langoustes de belle facture. Deux langoustes à eux deux, comme si elles n’ont plus beaucoup de valeur à cette heure du crépuscule. La journée est finie, les langoustes sont restées sur le panier par la faute de quelque touriste craignant - à tort- de dépenser une fortune ou de quelque étranger qui a du faire le malin en cherchant à négocier la langouste au prix de Cuba. Bien entendu la marchande n’était pas d’accord, uniquement parce que c’est le jeu de la négociation. Il faut mettre plus puisque vous voulez négocier ! Et le minable étranger de rater la transaction car son prix de référence c’est la langouste de Cuba , comme dit la publicité à la télé. Seulement voilà, la pauvre marchande n’a jamais entendu parlé de ce foutu Kouba, et même l’étranger non plus d’ailleurs… Win-win, loose-loose parfois çà tient à un fil. Et c’est complètement fou. Surtout de voir la p’tite dame obligée de dévorer son énorme langouste en la prenant comme une cuisse de poulet !
* * *
Tout ce manège n’échappa pas à une hyène qui surveillait de loin les opérations: le joueur d’échecs. Vous attendez, vous n’avez qu’à attendre, il viendra. Car il vous a repéré. Vous qui êtes capable de claquer deux cents mille dong pour un repas qui ne vaut que le travail d’un pauvre pêcheur, vous devriez être capable de mordre à un hameçon. Le sien. Le voilà.
Il sifflote en arrivant à bicyclette. La pédale bien douce, en harmonie avec la siffloterie. L’air serein de quelqu’un trop respectable pour être capable d’arnaquer son prochain. Mais l’arnaque va quand même commencer, mais je ne sais pas par quel bout il va me prendre. De manière étonnante, il conduit le bicycle d’une main, l’autre main tient un plateau à l’horizontal, un plateau d’échecs dont les pions sont préalablement placés comme si la partie était déjà engagée. Oui , il s’agit d’un cờ tướng, jeu d’échecs vietnamien. Il pose l’échiquier déjà composé sur le banc. D’un oeil, l’équilibre de la table, pour ne pas tout renverser en garant son bicycle. Il ne faut surtout pas avoir à replacer les pions « comme il faut » car évidemment ca fait suspect ! De l’autre déjà l’oeil du maître. Maitre des échecs, maitre de la situation, maitre de l’arnaque. Et puis, c’est comme un serpent qui veut hypnotiser sa proie. L’oeil inquisiteur, mélange d’inquiétude tout de même devant un client potentiel qui n’a pas encore déclaré son intention d’achat, et de compassion vis-à-vis d’un semblable qu’il va pourtant mettre à mort. Un zeste d’humanisme pour un reste d’humanité. Il faut dire qu’il possède une certaine élégance naturelle ce bonhomme.
Lorsqu’il posa la table d’échec sur le banc, ses gestes étaient tellement précis qu’ils ressemblaient à une danse. C’est un peu comme si c’était fait par un serveur de grand restaurant du temps de Sacha Guitry servant la table du Major Thomson. Le grand style. Il me dévisagea. Un large sourire, un peu carnassier tout de même. Et il attendit. Je ne le regardais même pas. Je tournais la tête paresseusement vers le jeu d’échecs déjà pipé. Je lui fis un sourire d’ange. De mon regard je lui fis comprendre qu’il prend des risques lui aussi. Ca semblait le mettre mal à l’aise. Je décidai donc de jouer le jeu, par le bluff. Du bluff pur jus car je n’ai jamais été un bon joueur d’échecs. Contre le jeu d’échecs, qui est un jeu de placement mathématique il n’y a qu’une seule manière de gagner c’est d’entrainer l’adversaire sur le terrain mouvant du poker-menteur, qui lui est un jeu essentiellement de psychologie. Il me dit : « Vous devez être sûrement un grand joueur de cờ tướng. Vous respirez le savoir, l’intellect, la classe… ».
Cà, c’est la bestiole au bout de l’hameçon. Il fit une faute en plaçant le jeu d’emblée du « bon côté »comme si je devais prendre la partie qu’il me donnait et lui gardant sa partie à lui, de son côté. Je ne dis rien. Il me souligna de plus que « mon » côté ne possède rien de moins que des pions forts, autrement bien placés. Je restai toujours silencieux. Il continua de vendre sa camelote en me montrant que « sa partie » à lui est pratiquement dans une situation désespérée. Je ne disais toujours rien, mais tout est clair. Il veut croire maintenant que je suis tenté par son discours. Allons-y donc. Je ris à haute voix d’un air entendu. Ma partie de poker démarra comme elle devait se terminer, carrément par l’annonce finale. « Tapis, dis-je ! ». En effet je lui demandai combien en tout d’argent il a dans sa poche. Ses yeux flanchèrent lorsque je lui dis de tout sortir et de mettre sur la table d’enjeux. Et de lui édicter mes règles…
« Mon vieux , je vais choisir le côté que je veux…Vous me donnez a priori les noirs, et si je décidais de prendre au contraire les blancs, car les pions faibles SONT gagnants en dépit de toute apparence ? » En l’espace d’une fraction de seconde il eut le temps de ramasser d’un geste-balai tous les pions, de les faire disparaître dans la poche haute de sa chemisette, de plier la table et de la ranger dans la poche basse de la bicyclette, de monter sur sa selle, de faire autant de mètres qu’il peut pour s’éloigner de moi…
Ah ! la hyène a eu peur. Peur que je sois vraiment fort aux échecs et que j’ai vu la martingale gagnante ! Contre le jeu d’échecs, le jeu de poker. C’est souvent comme çà, vous emmenez un joueur de tennis réputé, André Agassi par exemple, et vous le défiez à un autre jeu, au ping-pong pourquoi pas. Bien sûr que vous l’effrayez, car vous avez une chance réelle de gagner.
* * *
Le lendemain, pendant que nous dégustions nos langoustes, à la même place, à la même heure, le joueur d’échecs revint. Cette fois avec quatre acolytes. J’avoue avoir eu peur, croyant qu’il cherchait la bagarre. Il me proposa de jouer au « bất » avec sa bande. Le bất est un traditionnel jeu de cartes. Il veut donc changer de décor…
Peu importe si ce n’est pas très subtil. Très franchement je trouvais la manoeuvre de très mauvais goût. Surtout pas pendant que ma langouste se livrait à moi, juteusement, de son sublime goût iodé. Je préférais ma langouste. Il insista. Je lui balançai un billet de dix mille dong ( 50 cts d’euro) pour le faire partir, billet qui mit encore une fraction de seconde pour tomber dans la poche du minable truand. Il tint parole et s’en alla. La marchande de coquillages, dit alors quelque chose d’inaudible. Elle semblait désapprouver mon geste…
Sans doute pour elle dix mille dong était le véritable prix de toute sa cargaison à elle. Son visage éclairé s’assombrit. De ses yeux semblait dégager une tristesse indéfinissable et en même temps infinie. Peut-être un sentiment d’injustice ? Visiblement je l’ai cassée…
Je compris finalement que le joueur d’échecs avait gagné sur toute la ligne. Il fallait voir qu’il cherchait seulement à faire son chiffre d’affaires, lui aussi ! Peu importe si c’est aux cờ tướng, au bất ou à rien du tout de tout cela.
La morale n’est pas sauve, en effet, car la hyène ne se mesurait pas à moi, client ou non il s’en fout, mais à la marchande de coquillages, pardi ! D’un côté un coup de pédale douce pour empocher son du. De l’autre se lever tous les jours de bonne heure , aller à la pêche à la plongée pour chercher des langoustes, au péril de sa vie, marcher des kilomètres de soleil pour gagner la plage, trouver aléatoirement des gens qui accepteraient le risque de déguster des fruits de mer exposés à la chaleur. Voilà qui est la vraie bataille. La pêche au fond de l’océan à cent mille dông ou un coup de pédale à dix mille. Il n’y a pas besoin de comparer : d’un côté des gladiateurs en sueur, de l’autre le sportif en fauteuil. Langouste contre Jeu d’Échecs. Pur fruit d’un travail honnête contre pure muflerie." Si vous passez par Nha-Trang, aux longues plages de sable blanc et fin, qui comme le dit la chanson « là miền quê hương cát trắng »…n’oubliez pas de m’en donner des nouvelles. Ah ! Surtout, si vous le pouvez, donnez à la langouste Sa victoire. Question de morale !
http://aejjrsite.free.fr/goodmorning/gm71/gm71_LangousteEtJoueurEchecs.pdf
merci à Phan Van Trướng.
merci à Phan Van Trướng. Et les photos en plus !
*Le Cờ tướng est un jeu d’échecs typiquement vietnamien(ou chinois) assez similaire au jeu d’échec occidental.
Si vous allez en touriste visiter la très belle ville de Nha-Trang vous ne le raterez pas. Vous vous asseyez devant la magnifique plage de sable blanc, sur un banc public, à l’ombre d’un cocotier ou d’un phi-lao (arbre élancé au feuillage très fin ressemblant à un javelot) et vous attendez. Profiter de la douce brise marine , fraiche comme il faut, tirer le regard vers toute la côte dorée qui monte jusqu’au grand Nord et qui descend jusqu'à la pointe de Cà-Mau en décrivant un grand S de deux mille kilomètres, et attendre. Il viendra, le joueur de cờ tướng. * * *
Tout d’abord la faune classique quotidienne qui défile devant vous, sortant de nulle part. Un vendeur de cacahuètes, une marchande de galettes de riz, une jeune fille portant sur la tête un plateau en osier surmonté d’une pyramide de bánh rán (gâteau sphérique à la pâte de haricot jaune enveloppé d’une peau croustillante), le tout en alternance avec une multitude de vendeurs de billets de loterie. De temps à autre une femme sans âge vient s’asseoir à côté de votre banc armée d’une seule grosse bouteille d’un litre d’orangeade et d’une pile de gobelets en plastique. Cette femme là, ne vous y trompez pas, c’est l’expression de la pauvreté finale. Capital de son commerce : un euro peut être, pas beaucoup plus. Elle parcourt la longue plage de sable fin et blanc pour essayer de vider sa bouteille sur des touristes en panne sèche. Le prix du gobelet rempli ? elle vous dit : donnez ce que vous voulez. Tout ce que vous donnerez rentabilise le commerce car la plus petite pièce dans votre poche aura plus de valeur qu’un de ses gobelets bien remplis. C’est que le dénuement le plus complet n’est pas démuni d’astuces.
* * *
Et puis si vous avez de la chance, vous verrez surgir du néant une échoppe ambulante de fruits de mer. Ca, ce n’est pas banal. Encore une marchande ; Dieu, ce que le peuple vietnamien demande à ses femmes ! Armée d’un balancier en bambou qu’équilibrent deux lourds paniers. Un à chaque bout. Il y a tellement de choses dans chaque panier qu’il faut regarder dans l’ordre. Premier panier : un four-grill d’où sort de la fumée, donc déjà en ordre de marche, qui surplombe un grenier ambulant rempli de bois, de charbon et de feuillage sec. Ce panier là, c’est la cuisine. Et l’autre c’est la mangeaille. Et quelle mangeaille !
Premier étage, les coquillages. Exceptionnel. Des coques géantes, des huitres, des oursins, des petits coquillages divers et variés pour la dégustation. La fraicheur ? Pas de doute métaphysique s’il vous plait. L’odeur de l’iode marine vous frappe les narines. Et si vous avez encore un doute sachez qu’à Nha Trang il est sûrement plus difficile de trouver des fruits de mer un peu faits que les frais. Que voulez vous, ici mon bon monsieur, la mangeaille ne fait jamais la queue pour être mangée.
Deuxième étage, les poissons, frétillants, des gros crabes noués à la grosse ficelle pour éviter que les pinces ne serrent quelques malheureux doigts humains.
Troisième étage, c’est l’étage royal ! Deux énormes langoustes bien vertes dont les moustaches balaient encore l’espace-temps à la recherche de ce qu’on ne sait trop quoi. Regardez bien dans les yeux de ces langoustes. Elles semblent vous narguer de manière arrogante alors qu’elles sont à deux doigts d’entrer dans votre estomac. C’est fou que la roche tarpéenne est proche du Capitole. Leçon toujours mal apprise et mal retenue, langouste ou pas. Au milieu des deux paniers , la marchande. La peau tannée par la mer, le regard imploreur. Pourtant prête à bondir sur un touriste errant comme sur une proie. Une denture blanche à faire rougir le dentifrice. Des mains lestes et précises. Une voix d’opéra : « allez , allez , aux petits fruits de mer frais, frais , frais,.. » annonce t’elle. On s’approche . Notre petit groupe demande juste de déguster à l’essai. Sitôt la première coque avalée, nous décidons de garder toute la cargaison pour nous. - Je vous disais que c’est tout frais, ca sort directement de la mer ! dit la petite marchande. - Grillez nous tout ca, en commençant par les coquillages….
Tout en nous laissant déguster, la coquillagiste nous regarde et nous demande : vous n’êtes pas de la région ? Sans apporter la moindre réponse, nous continuons de nous régaler.
« Et maintenant, p’tite dame, vous pouvez jeter la langouste sur le grill » lui dis-je. La première langouste, ainsi que la deuxième. Ca ferait bien cinq kilos de langouste fraiche dont l’écaille verte rougit à la chaleur du grill. Qui dit qu’on n’a rien à manger au Viet Nam ? Les statistiques de la Banque Mondiale devraient être revues. Lorsque nous avons fini, bien fini, je donnai à la marchande deux billets de cent mille dong (l’équivalent de dix euros) sans même lui demander l’addition. La marchande rouspéta puis se tut immédiatement quand je lui dis : demain à la même place hein ? Elle bondit de joie en me répondant : à la même heure hein ? Et moi d’expliquer à mon groupe que la mangeaille est à ses yeux gratuite car elle vient de la clémente mer: il n’y a pas de fournisseurs à régler. La seule chose qui compte c’est le chiffre d’affaires, qui est tout bénéfice. On a donné à la marchande son budget familial hebdomadaire. Elle doit être l’épouse d’un pêcheur. Un million de dong par mois et le tour est joué, les enfants à l’école, l’habillement décent, l’argent de poche fourni. Quant à la nourriture, faut-il le répéter c’est gratuit, toujours gratuit ! L’Océan, c’est comme un grand frigo toujours ouvert. Il faut seulement savoir y puiser…
Vous, lecteur , vous êtes choqué ? Attendez la suite. Trois jours plus tard, en rentrant d’un dîner, nous voyons dans la pénombre la même marchande déguster avec un jeune garçon deux langoustes de belle facture. Deux langoustes à eux deux, comme si elles n’ont plus beaucoup de valeur à cette heure du crépuscule. La journée est finie, les langoustes sont restées sur le panier par la faute de quelque touriste craignant - à tort- de dépenser une fortune ou de quelque étranger qui a du faire le malin en cherchant à négocier la langouste au prix de Cuba. Bien entendu la marchande n’était pas d’accord, uniquement parce que c’est le jeu de la négociation. Il faut mettre plus puisque vous voulez négocier ! Et le minable étranger de rater la transaction car son prix de référence c’est la langouste de Cuba , comme dit la publicité à la télé. Seulement voilà, la pauvre marchande n’a jamais entendu parlé de ce foutu Kouba, et même l’étranger non plus d’ailleurs… Win-win, loose-loose parfois çà tient à un fil. Et c’est complètement fou. Surtout de voir la p’tite dame obligée de dévorer son énorme langouste en la prenant comme une cuisse de poulet !
* * *
Tout ce manège n’échappa pas à une hyène qui surveillait de loin les opérations: le joueur d’échecs. Vous attendez, vous n’avez qu’à attendre, il viendra. Car il vous a repéré. Vous qui êtes capable de claquer deux cents mille dong pour un repas qui ne vaut que le travail d’un pauvre pêcheur, vous devriez être capable de mordre à un hameçon. Le sien. Le voilà.
Il sifflote en arrivant à bicyclette. La pédale bien douce, en harmonie avec la siffloterie. L’air serein de quelqu’un trop respectable pour être capable d’arnaquer son prochain. Mais l’arnaque va quand même commencer, mais je ne sais pas par quel bout il va me prendre. De manière étonnante, il conduit le bicycle d’une main, l’autre main tient un plateau à l’horizontal, un plateau d’échecs dont les pions sont préalablement placés comme si la partie était déjà engagée. Oui , il s’agit d’un cờ tướng, jeu d’échecs vietnamien. Il pose l’échiquier déjà composé sur le banc. D’un oeil, l’équilibre de la table, pour ne pas tout renverser en garant son bicycle. Il ne faut surtout pas avoir à replacer les pions « comme il faut » car évidemment ca fait suspect ! De l’autre déjà l’oeil du maître. Maitre des échecs, maitre de la situation, maitre de l’arnaque. Et puis, c’est comme un serpent qui veut hypnotiser sa proie. L’oeil inquisiteur, mélange d’inquiétude tout de même devant un client potentiel qui n’a pas encore déclaré son intention d’achat, et de compassion vis-à-vis d’un semblable qu’il va pourtant mettre à mort. Un zeste d’humanisme pour un reste d’humanité. Il faut dire qu’il possède une certaine élégance naturelle ce bonhomme.
Lorsqu’il posa la table d’échec sur le banc, ses gestes étaient tellement précis qu’ils ressemblaient à une danse. C’est un peu comme si c’était fait par un serveur de grand restaurant du temps de Sacha Guitry servant la table du Major Thomson. Le grand style. Il me dévisagea. Un large sourire, un peu carnassier tout de même. Et il attendit. Je ne le regardais même pas. Je tournais la tête paresseusement vers le jeu d’échecs déjà pipé. Je lui fis un sourire d’ange. De mon regard je lui fis comprendre qu’il prend des risques lui aussi. Ca semblait le mettre mal à l’aise. Je décidai donc de jouer le jeu, par le bluff. Du bluff pur jus car je n’ai jamais été un bon joueur d’échecs. Contre le jeu d’échecs, qui est un jeu de placement mathématique il n’y a qu’une seule manière de gagner c’est d’entrainer l’adversaire sur le terrain mouvant du poker-menteur, qui lui est un jeu essentiellement de psychologie. Il me dit : « Vous devez être sûrement un grand joueur de cờ tướng. Vous respirez le savoir, l’intellect, la classe… ».
Cà, c’est la bestiole au bout de l’hameçon. Il fit une faute en plaçant le jeu d’emblée du « bon côté »comme si je devais prendre la partie qu’il me donnait et lui gardant sa partie à lui, de son côté. Je ne dis rien. Il me souligna de plus que « mon » côté ne possède rien de moins que des pions forts, autrement bien placés. Je restai toujours silencieux. Il continua de vendre sa camelote en me montrant que « sa partie » à lui est pratiquement dans une situation désespérée. Je ne disais toujours rien, mais tout est clair. Il veut croire maintenant que je suis tenté par son discours. Allons-y donc. Je ris à haute voix d’un air entendu. Ma partie de poker démarra comme elle devait se terminer, carrément par l’annonce finale. « Tapis, dis-je ! ». En effet je lui demandai combien en tout d’argent il a dans sa poche. Ses yeux flanchèrent lorsque je lui dis de tout sortir et de mettre sur la table d’enjeux. Et de lui édicter mes règles…
« Mon vieux , je vais choisir le côté que je veux…Vous me donnez a priori les noirs, et si je décidais de prendre au contraire les blancs, car les pions faibles SONT gagnants en dépit de toute apparence ? » En l’espace d’une fraction de seconde il eut le temps de ramasser d’un geste-balai tous les pions, de les faire disparaître dans la poche haute de sa chemisette, de plier la table et de la ranger dans la poche basse de la bicyclette, de monter sur sa selle, de faire autant de mètres qu’il peut pour s’éloigner de moi…
Ah ! la hyène a eu peur. Peur que je sois vraiment fort aux échecs et que j’ai vu la martingale gagnante ! Contre le jeu d’échecs, le jeu de poker. C’est souvent comme çà, vous emmenez un joueur de tennis réputé, André Agassi par exemple, et vous le défiez à un autre jeu, au ping-pong pourquoi pas. Bien sûr que vous l’effrayez, car vous avez une chance réelle de gagner.
* * *
Le lendemain, pendant que nous dégustions nos langoustes, à la même place, à la même heure, le joueur d’échecs revint. Cette fois avec quatre acolytes. J’avoue avoir eu peur, croyant qu’il cherchait la bagarre. Il me proposa de jouer au « bất » avec sa bande. Le bất est un traditionnel jeu de cartes. Il veut donc changer de décor…
Peu importe si ce n’est pas très subtil. Très franchement je trouvais la manoeuvre de très mauvais goût. Surtout pas pendant que ma langouste se livrait à moi, juteusement, de son sublime goût iodé. Je préférais ma langouste. Il insista. Je lui balançai un billet de dix mille dong ( 50 cts d’euro) pour le faire partir, billet qui mit encore une fraction de seconde pour tomber dans la poche du minable truand. Il tint parole et s’en alla. La marchande de coquillages, dit alors quelque chose d’inaudible. Elle semblait désapprouver mon geste…
Sans doute pour elle dix mille dong était le véritable prix de toute sa cargaison à elle. Son visage éclairé s’assombrit. De ses yeux semblait dégager une tristesse indéfinissable et en même temps infinie. Peut-être un sentiment d’injustice ? Visiblement je l’ai cassée…
Je compris finalement que le joueur d’échecs avait gagné sur toute la ligne. Il fallait voir qu’il cherchait seulement à faire son chiffre d’affaires, lui aussi ! Peu importe si c’est aux cờ tướng, au bất ou à rien du tout de tout cela.
La morale n’est pas sauve, en effet, car la hyène ne se mesurait pas à moi, client ou non il s’en fout, mais à la marchande de coquillages, pardi ! D’un côté un coup de pédale douce pour empocher son du. De l’autre se lever tous les jours de bonne heure , aller à la pêche à la plongée pour chercher des langoustes, au péril de sa vie, marcher des kilomètres de soleil pour gagner la plage, trouver aléatoirement des gens qui accepteraient le risque de déguster des fruits de mer exposés à la chaleur. Voilà qui est la vraie bataille. La pêche au fond de l’océan à cent mille dông ou un coup de pédale à dix mille. Il n’y a pas besoin de comparer : d’un côté des gladiateurs en sueur, de l’autre le sportif en fauteuil. Langouste contre Jeu d’Échecs. Pur fruit d’un travail honnête contre pure muflerie." Si vous passez par Nha-Trang, aux longues plages de sable blanc et fin, qui comme le dit la chanson « là miền quê hương cát trắng »…n’oubliez pas de m’en donner des nouvelles. Ah ! Surtout, si vous le pouvez, donnez à la langouste Sa victoire. Question de morale !
http://aejjrsite.free.fr/goodmorning/gm71/gm71_LangousteEtJoueurEchecs.pdf
merci à Phan Van Trướng.
dimanche 12 avril 2009
242- Le jeu des perles de verre - Hesse
Le jeu des perles de verre
Hermann Hesse
Ed. Calmann Levy, 1955
ou plus récent ci-dessous http://www.amazon.fr/Jeu-perles-verre-Hermann-Hesse/dp/customer-reviews/2253153931
Hermann Hesse, né à Calw (Wurtemberg) en 1877, adopte la nationalité suisse en 1923, politiquement non-violent, un itinéraire méditatif, fragile et menacé (extraits trés réducteurs de la préface de Michel Tournier). Le Jeu des perles de verre; vaste pavé de 640 pages, a été écrit de 1931 à 1942 : Et une belle phrase à méditer : "Respectez le sens du Jeu, mais ne prétendez pas l'enseigner... Enseignez les moyens, non les fins."
Le livre marque l'ascension de Joseph Valet au titre de Ludi Magister, le Maître du Jeu des Perles de Verre, de son enfance et ses années d'étude, ses rencontres et ses responsabilités. Qu'est-ce que le Jeu des Perles de Verre, pas facile à décrire,
Voici un site où l'auteur tente d'en décrire la subtance : http://www.castalie.fr/article-92111.html avec des liens à tout va sur tout ce petit monde qui a déjà réfléchi à la question. Vous y retrouverez aussi l'illustration ci-dessus du "typographe Adrian Frutiger".
Référence page 12 au jeu d'échecs, "ça et là dans la litttérature ancienne ... sous la forme de jeux d'échecs dont les figures et les cases possédaient, en plus de leur signification habituelle un sens secret." Et l'on peut s'amuser dans les pages suivantes à comparer le jeu d'échecs et le jeu des perles de verre, même si le jeu d'échecs en lui-même est peu cité. Page 215 : "... Mon coup d'Echecs a réussi, il était donc bon.". Après il faut quand même s'accrocher un peu pour arriver au bout du bouquin, tellement il est bavard ! J'ai malgré tout adoré la fin de Joseph Valet englouti par les eaux... et les écrits dits posthumes de Joseph Valet, qui à eux tout seuls auraient pu constituer des petits romans autonomes : "le faiseur de pluie", "le confesseur" et "biographie indienne".
Sur Wikipedia, on en parle aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jeu_des_perles_de_verre.
Libellés :
ECHECS-jeux divers,
THEME-ville imaginaire,
TITRE-jeu-,
TITRE-nature,
TITRE-Pierre
240- Le champion des mondes - Houssin
Le champion des mondes
Joël Houssin
Ed. Fleuve Noir - Anticipation n°1126, 1982
Un jeu pyramidal ?, différents niveaux, peut-être un jeu proche de celui de Spock dans Star Trek http://cinechecs.blogspot.com/2006/12/star-trek-et-mat.html, un jeu d'échecs différent en tout cas, où nous retrouvons nos figurines, pions, tours, fous, dames, rois, où les joueurs se cachent derrière leurs consoles d'ordinateurs. Le jeu peut se jouer à quatre, des calculs stratégiques mais aussi de redoutables spirales combinatoires, des batailles et des éléments psychologiques pour influencer son ou ses adversaires...
C'est aussi l'histoire d'un joueur passionné , page 42 : "l'invraisemblable sensation qu'il n'était plus un joueur, mais le Jeu lui-même." Il est pris dans les mailles d'une société futuriste et oppressante, et pour sortir de son monde il veut gagner le Championnat des Mondes... Des amis et des champions vont l'aider, mais ausi l'autre, l'Eliminateur ... Un autre jeu plus retors se passe à l'échelle des Mondes...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joël_Houssin
http://daniel.gerber1.club.fr/scenaristes_hl/houssin_bio.htm#liens
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samedi 4 avril 2009
191- Partie remise - Thomas Glavinic
Partie remise
Thomas Glavinic
Ed. Pauvert, roman étranger, 2001
(Carl Haffners Liebe zum Unentschieden, Roman, Berlin, 1998)http://www.gymnase-morges.ch/docs/Glavinic.html
L'auteur, né en 1972, devint numéro deux des joueurs autrichiens de sa classe d'âge en 1987. Il connaît donc bien les rouages de la compétition d'échecs. Il nous propose dans ce roman un retour dans le passé, dans cette période troublée et difficile 1900 - 1918.
Deux champions s'affrontent hiver 1910, lors du championnat du monde d'échecs, pour dix parties. Le champion en titre est Emmanuel Lasker (champion du monde de 1894 - titre gagné contre Steinitz - à 1921 - perte contre Capablanca). Lasker est le favori, le "tueur", célèbre pour son jeu d'attaque. http://langevin.univ-tln.fr/notes/Lasker/index.html
Son challenger est Carl Haffner, au style plus défensif ", digne représentant de 'l'école de Vienne". Le roman raconte la vie de ce joueur ( quelques traits de vie du joueur réel Karl Schechter, grand maître autrichien (1874-1918) ont pu inspirer l'auteur). Une vie tourmentée, déjà ses parents et son enfance, la passion grandissante et dévorante du jeu d'échecs, ses résultats dans les tournois et ses nombreuses parties nulles, ses angoisses et sa peur de gagner...
Référence aux grands champions de l'époque, en particulier page 227 à Pillsbury, le maître d'échecs américain, qui pour améliorer une situation financière précaire, jouaient des parties d'exhibition, par exemple dans cette page une partie de whist en parallèle avec une simultanée à l'aveugle contre dix joueurs d'échecs et un exercice de mémoire (50 mots avec 50 chiffres reliés...) sans erreur... et vainqueur...
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mercredi 1 octobre 2008
132- Ma non troppo - Isabelle Haïk
Ma non troppo
Isabelle Haïk
Isabelle Haïk
isabelle.haik@unicaen.fr, 2001
4ème de couverture : "Ce livre composite, agrémenté de quelques planches, nous entraîne dans le monde des émotions en parcourant le voies diverses de l'imagination, à la suite de personnages éthérés, dont un des pieds est dans le réel, et l'autre dans on ne sait quel monde intérieur, évoluant dans un quotidien qui, à force de se passer de limites, bascule parfois..." 13 histoires courtes, un "thriller psychologique", cinq poèmes rythmés "des paroles en quête de musique" et une petite bande dessinée composent ce bouquin de 285 pages.
Sherbakov (Caen, juin 1999). Histoire courte, "- Dites-moi, qu'est-il arrivé à Sherbakov ?" "Cavalier C5, il est fou."
Dans le silence de la nuit (Vitry-sur-Seine, 1976), Histoire courte, "Markov s'abîmait dans le souvenir (...) de son époque de gloire." Une partie, la dernière ?, contre un mystérieux jeune homme...
Une peur blanche (Caen, octobre 1996), petit roman de 13O pages en 18 chapitres. "Lorsque Mathilde, joueuse d'échecs et comédienne, se trouve confrontée à une énigme dans sa vie personnelle, elle n'a pas d'autre idée que d'en trouver la solution. Mais dans la vie, on ne peut pas reprendre son coup ou recommencer la partie."
Triller psychologique certes "une trop belle dame passant dans la diagonale d'un fou - 126-" et aussi un texte riche et quotidien, une fille qui veut en aider une autre un brin jalouse, la peur de l'appel téléphonique anonyme, qui veut tuer.
La joueuse aussi, qui à côté de son activité de comédienne (théâtre - à ce sujet de belles pages - 153 - comparant comédien et acteur), joue et s'entraîne aux échecs - étude de l'ouverture Philidor, blitz effréné "Le blitz exige une vivacité d'esprit et inventivité du joueur qui soient à la mesure de son agilité manuelle -146 -", une partie Sämisch - Nimzowitsch, Copenhague 1923, (tiré du bouquin génial HAIK, Aldo & Carlos Fornasari : Les échecs spectaculaires : les 150 plus beaux coups, Albin Michel, 1984).
merci à l'auteur du contact ! Extraits du message ... et achetez le livre ! Il vaut bien plus !
Cher ami,
Quelle heureuse surprise de voir mon livre sur votre site!
Je me cherchais sur internet, pour voir si mon site professionnel était visible, et voilà Ma non troppo annoncé, avec la couverture, des d'extraits et des commentaires agréables. J'en suis très émue. Et merci de m'avoir lue avec autant d'attention.
J'ai navigué un peu sur votre site,qui est très joli et agréable,et qui fait très bien ressortir le sentiment d'attirance artistique que suscite le jeu d'Echecs.
Mon livre est resté dans un réduit, mais j'imagine que, grâce à votre site, des surfers pourront vouloir s'en procurer une copie.
Dans ce cas, voilà une information à jour : mon adresse e-mail est: isabelle.haik@unicaen.fr
PRIX DU LIVRE 10 euros, prix de l'envoi inclus.
Bien cordialement, et longue vie au site, à l'amour de ce jeu, et aux amateurs.
Isabelle Haïk
lundi 11 août 2008
58- L'échiquier fabuleux - roman de lewis Padgett
L'échiquier fabuleux (The far reality)
- couverture : Christopher Foss
Lewis PADGETT (pseudonyme de 2 auteurs : Catherine L Moore et Henry Kuttner. Mariés, ils utilisent ce nom de plume pour leurs meilleurs écrits...)
Editions J'AI LU N° 689 - 1951 Mots clefs : guerre du futur, voyage espace-temps, échecs magiques A la recherche du mathématicien capable de résoudre l'Equation, clé de la victoire ou de la défaite, équation qui rend Fou les chercheurs jusqu'à présent. Situation qui se complique avec l'arrivée d'un Homme du Futur, qui rejoint le camp de l'ennemi, les phalangistes. Page 118..., "Les échecs magiques, ... c'est une variante des échecs classiques... Aux alentours de 1930, ... l'éventail des problèmes combinatoires des échecs traditionnels était trop restreint ... Aux échecs magiques, vous pouvez avoir des pièces ... différentes et différents types d'échiquiers ... La sauterelle, le maraudeur, le bloqueur, le saute-chameau, les échecs sans échec, l'échiquier cylindrique..." Page 179..., "un jeu d'échecs magiques dont l'échiquier s'étendait de l'aube à la fin des temps, ..., aux dimensions incommensurables... des pièces innombrables... Mais si un pion - ... - pouvait voir cet échiquier avec les yeux du joueur... quel serait sa réaction ?" |
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jeudi 7 août 2008
32- Pour en finir avec le jeu d'échecs - Woody Allen
Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la culture
Woody Allen
Ed. Solar pour la traduction française, 1973Impression Points-Virgule n°V38, 1986
(Titre original Getting Even, 1972.)
Retrouvez page 89, POUR EN FINIR AVEC LE JEU D'ECHECS, la correspondance Gossage-Vardebedian, une partie d'échecs par courrier. Les deux participants veulent gagner, certes, et il semble que les deux joueurs ne jouent pas la même partie !! Woody Allen prend un malin plaisir à emberlificoter les échanges tout en maniant le vocabulaire échiquéen adapté.
Merci à Le libraire (http://lelibraire.oldiblog.com/) de m'avoir rafraichi la mémoire sur cette correspondance.
http://www.bruchess.com/modules.php?name=News&file=article&sid=144
Retrouvez des extraits sur le site du club d'échecs de Bruxelles, ainsi que la référence au film le septième sceau d'Ingar Bergman (page 53 du livre de Woody Allen).
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