Ed Denoël - 2013
4ème de couverture - Il se lève tous les jours en début d'après-midi et descend à pied déjeuner au centre-ville de Reykjavik. Il déteste qu'on le dérange tout court. Depuis quelque temps, il a remarqué une présence derrière lui, une silhouette rouge qui le suit et ne semble pas vouloir le lâcher. Il n'en finira donc jamais d'être épié. On l'a pourchassé toute sa vie, on a constamment cherché à lui volé son intimité. Il n'a donc aucune raison d'être agréable. D'ailleurs, ses imprécations redoublent : les Juifs, les Américains, les Japonais, les Russes en prennent pour leur grade. Ses amis se font de plus en plus rares. Il sait qu'il n'en a plus pour longtemps, quelques semaines, quelques mois peut-être. Il joue sa dernière partie et son sort, réglé d'avance, est désespéré. Pourtant il ne baisse pas les bras. Parce qu'il est Robert James Fischer. Bobby Fischer. Le plus grand joueur de tous les temps.La paranoïa de Fischer, version romancée de l'auteur et des explications remontant à son passé, son enfance, ses rencontres, les agressions réelles et fictives, la vie autour des échecs, ses pérégrinations internationales et puis l'Islande, pays d'accueil de ses dernières années. Des petites piques envers le fourbe Tal, le champion Russe, son admiration face à l'Immortelle d'Andersen, célèbre partie ponctuée de sacrifices, son championnat du monde contre Spassky, son pied de nez à Karpov et à l'armada Russe... Une hypothèse de biographie de Fischer donc, une ambiance plutôt, des sentiments et réflexions qui pouvaient en partie être les siens.
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